La fabrication du printemps
Mon point de départ fut ce fond vert brossé à la hâte, puis vint quelques papiers déchirés et collés, puis d’autres choses encore... Tentatives qui m’ont amenée vers l’achèvement (laborieux) de cette toile que je dédie au printemps. Je me répète, mais d’avril à juin mon cœur renaît, tout comme la nature. Celle-ci me plaît encore plus quand elle se met à œuvrer pour faire éclater toutes les senteurs, toutes les formes et tous les parfums. A mon âge, je n’en reviens toujours pas : une telle vitalité est exemplaire, quant à sa virtuosité pour faire exploser les tâches de couleurs au milieu d’une multitude de verts vivifiants, elle n’a pas de limite. Honte à l’humain qui s’obstine à la bafouer, à la plier à sa seule volonté. A quoi bon produire plus si c’est pour la détruire et tout écraser ?