Les belles du boulevard Deganne à Arcachon

Les magnifiques demeures dites "arcachonnaises " ne sont pas réservées au quartier de la fameuse ville d'hiver à Arcachon. Certes on y trouve des bijoux architecturaux (Aaah, la villa "Alexandre Dumas", ma chouchoute !), mais cette beauté ne s'arrête pas à ce périmètre. Il suffit de se balader dans les quartiers proches du casino ou du boulevard Deganne pour y trouver des choses éblouissantes, rococo ou pas, tarabiscotées, plus ou moins : les architectes du 19^ème et du début du 20^ème siècle ne savaient plus comment faire pour se démarquer les uns des autres, pour afficher la bonne fortune de leurs commanditaires dans l'ostentation la plus totale ! (Oui oui, éternel problème :" la mienne est plus grande que la tienne", ou "la mienne est plus belle que la tienne", etc. Un fort vilain défaut, crise de l'ego, trouble de l'orgueil, plutôt puérile, que certains continuent à alimenter pour telle ou telle chose, bien souvent un peu risible).

J'admire ces belles hautaines à chacune de mes visites et ne peux évidemment m’empêcher de les croquer de temps en temps. Que dire de ce public de l'été, détendu, souriant qui s'arrête pour regarder, me poser des questions, m'encourager et même me féliciter ! Rien, si ce n'est que l'être humain est affable lorsqu'il est détendu et qu'il a un peu de temps devant lui. Qu'en conclure de notre société ? Ah moi je pense avoir une réponse, je la garde pour moi, tiens !

Ce matin, en tondant les ("mauvaises") herbes de mon jardin, je constatais avec reconnaissance que ma modeste maison, petite, simple et certainement pas rococo était absolument parfaite pour moi, que j'y étais extrêmement heureuse et que de fait, je n'avais besoin de rien de plus. J'ai pleinement conscience de la chance que j'ai d'avoir mon espace cosy, mon jardin avec ses lilas, jasmins, tomates, arbres généreux offrant leur ombre fraîche, herbes folles, chat paresseux en visite ou lascif dans la sieste sous les arbustes (coucou "Moustache"!) et oiseaux chanteurs (coucou les merles !)... Quitter tout ça ? Jamais !